Teo en Ecuador...

jeudi, juillet 14, 2005

Nous sommes des transfuges!!!
A travers les brumes, Arriba, muchachos, Arriba...!
Nous trois, solitaires ames des routes, cheminons pour ceuillir images et sensations sur les chemins de pays qui se croisent et se touchent, intimement. Des routes splendides, a couper le souffle, pour se rendre dans des lieux que l'imagination ne saurait defier. Marcelo Arena, le petit personnage souriant, conducteur a ses heures mais plus souvent du dimanche, sait nous guider, avec hesitation souvent. "Perdon... Como podemos ir a..." est une question qu'il nous faut poser plus souvent qu'a notre tour... Mais outre ceci, il est un franc compagnon de route et devenu un bon ami. La Mylem (Notez le "m"...!), dans son franc parler d'une spontaneite absolue, ne cesse de nous etonner par ses liens mentaux etranges qu'elle seule semble connaitre...: "Decidir no es la misma cosa que escoger... escoger es mas como tomar una decision...!" ???????? Eh ben...
Et moi.

Passons par Simiatug. Simiatug est un pueblo qui 30 ans avant, etait litteralement coupe du monde. Une seule route s'y rend, qui part de Ambato jusqu'a Guaranda. Route magnifique. Probablement les plus belles images que je conserve que la nature de l'Equateur a bien voulu me laisser voir. Des falaises d'une hauteur vertigineuse, des vallons immenses berces par les vents de l'altitude, que fait descendre de ses flancs le grand Chimborazo. Passons sur une route qui monte jusqu'a 4500 metres. Froid et vent nous fouette le sang.

Riobamba. Azogues y Cuenca. Canar. Le temple de Ingapirca (Voir les photos un peu plus bas...) Cuenca... Cite d'une grandeur modeste, classee patrimoine mondial de l'humanite par l'UNESCO. Et comme de raison. Ville festive et tranquille a la fois, avec une energie communicative qui, le soir ou nous y avons passes la nuit, m'a transmit une joie de vivre et une douce paix qui m'ont fait me dire : "Ouais, j'y retourne pour kek jours...!" Et de retour sur la route... Panamerican, qui de temps a autres fait penser au Chenal du moine... Sans vouloir insulter le Chenal du moine, bien sur !!!

Loja, Vilcabamba, le sud de la Sierra centrale... Encore une fois des montagnes a perte de vue, 2 heures du Perou... Vous pouvez en voir un petit echantillon dans les photos ci-bas. Passons dans El Oro, departement de la Costa, regne des bananeraies et des haciendas extensives ou semble pousser autant les bananes que les pesticides. Tellement d'utilisation de ces derniers que les fruits sont emballes dans des sacs plastiques a meme l'arbre!!! Arrivons a Machala de nuit. Recommence le defi de trouver un hotel decent, sans "Hacer une vueltita", comme le proposerait surement Marcelo, semblable quelques fois a un Caracol...! Debarquons au "Gran American Hotel", un lieu moyen qui tente de se donner des grands airs occidentaux avec musique classique, uniforme et porteur... Arme d'un calibre 12 troncone! Ye!

Repassons par Guayaquil. J'ai pas donne de nouvelles depuis longtemps, alors pas moyen de savoir que suis deja passe par cette ville imonde... La semaine d'avant, revenant de la plage de Montanita, lieu de debauche par excellence, surf et alcool, mais passons sur ceci...! Donc Guayaquil. Immense aglomeration d'habitation en beton, carrees, millions de pots d'echappement sans convertisseur catalytique, longue rue principale intensement commerciale avec au bout une longue promenade appellee "El Malecon 2000", ultra moderne avec Resto rapides et sais pas trop quoi d'autre. Dormi dans un hostal poche a 5$ la nuit, et reveille a 5 heures du mat, intoxique par le gaz carbonique, mal de tete et de coeur en plus. Retour d'urgence a Quito, qui m'a semble un veritable havre de paix et de tranquillite... Ouf! Donc inutile de dire que l'envie de remettre les pieds dans cette agglomeration n'etait pas pour me rejouire!! Mais bon, faisons contre mauvaise fortune bon coeur et sans rancune, l'impression a quand meme ete bien meilleure, pas d'intoxication et pas buzze!! Maisn prefere de loin Quito!

Ensuite retour a Quito. Repart demain pour Esmeraldas, et apres le montage final, le travail tire deja a sa fin...

Antonio Mocho dans les oreilles, il se fait tard et plus le temps passe, plus les impressions se font fortes, pleines et concises. Je vogue sur les vents des routes, les gensss et leur foi en eux, forte et implacable. Ils sont beaux... Et j'observe. Vous verrez!

Ty