Sur un autre registre, dans la chambre d'hotel de La paz ou je loge depuis ce matin, le plafond est fait de toile de coton (Ce n'est pas le toit a proprement parle, mais plutot l'entre-toit...), les pigeons s'en donnent a la joie du coeur! On a droit a roucoulements, pietinements et bruits de toutes sortes... C'est typique et probablement rustique, comme semblent l'etre la ville dans son entierete. En comparaison a l'organisation quasi parfaite de la ville de Quito et ses trams, ou de l'urbanite chaotique de Lima l'immense, les rues de sable et poussiere de La paz detonnent, ce qui fait du bien et, pardonnez le jeu de mots pitoyable, fait redescendre sur terre!
La dynamique semble etre particuliere. Bien differente des autres grandes villes ou j'ai mis les pieds. L'altitude se sent, les moeurs des indigenes Aymaras, omni-presents partout, comme pouvaient l'etre les indigenes Kichwas a Riobamba en Equateur, sont grandement responsables de cette ambiance mysterieuse, comme peuvent etre silencieux et reserves les indigenes de la Sierra centrale de tous les pays andins... Vie discrete, mais combien passionnante lorsque grattee legerement, juste pour lever le voile, pour apercevoir...
Quitte hier deux bons franc copains de route avec lesquels j'aurai passe quelques 5 jours, a Colca et Arequipa. Yon le Basque, avocat politique de 41 ans habitant Donostia (Demande si par hazard avait pas rencontre un grand blond venant du Quebec, et y semble que non...!) et Barbara, Parisienne joviale qui n'en est pas une (A mon avis, Barbara...!) et vivant depuis quelques annees en Chine... De beaux moments, simple et francs... C'etait bien de faire quelques pas ensemble, tous trois sur la touche, voyageurs solitaires qui se comprennent dans leur silence complet et pensif... Et maintenant les chemins divergent, c'est ainsi et faut pas s'en faire!
Je reviens de quelques jours passes au plus profond du canyon del Colca avec ces deux comparses, lieu qui, semblerait-il, est le plus profond canyon au monde... Je dois admettre qu'une certaine frousse s'emparait inexplicablement de moi lorsque je me prenais a regarder au fond, et une certaine force malefique et dense qui probablement voulait ma mort me disait tout bas a l'oreille : "Vas y, plonge, c'est plaisant, tu vas voir...!" C'est probablement ce qu'on appelle le vertige! C'etait quelque peu destabilisant!
Tant qu'a etre dans un des lieux les plus epuisants au monde question randonnee, pourquoi pas tester notre resistance ? Ce fut la descente, vertigineuse, de 1500 metres et des poussieres, 3 heures et demi, apres remontee, redescente, pendant 7 heures ! Recompense : Oasis (source d'eau chaude) et feu de camp avec des gens bien d'un peu partout dans le monde pendant 1 jour et demi en bas! Passes par des villages tellement coupes de l'univers qu'on peut reconnaitre comme le notre, que pas meme une route carossable ne les rejoint. Il leur faut obligatoirement descendre et remonter le canyon en question pour se ravitailler. Les villages de San Juan, Malata et cie n'ont, de toute evidence, de l'electricite ou de l'eau courante qu'une connaissance eloignee geographiquement... Et inutile de dire que pour les locaux, notre effort physique faisait pietre figure...! Sans compter qu'y fallait remonter apres, comme toute chose dans le grand monde rationnel de la nature : tout ce qui descend remonte obligatoirement un jour!! (?)
Voila Voila... Les nouvelles fraiches. Je penses etre, demain ou apres demain, le dernier representant du groupe de 5 amis equatoriens en terres du sud... bon retour, les dames, et vous souhaite pas trop de turbulences!! (HeHeHe!) Allez boire une biere a ma sante, les quatres!!!
Donc vous tiens au courant, et la prochaine fois que vous entendrez parler de mes mesaventures, ce ne sera plus seul que je les vivrai!!!
De bons moments!
Ty
Ugo, tu vas rire, mais j'aurais aime etre avec toi pour ces aventures... c'est toujours les meilleures a raconter! (Et a vivre les plus... vivifiantes??)
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