Mohammed HASSADE...
samedi, septembre 24, 2005
Mohammed HASSADE...
C'est triste... J'avais ecrits de belles pensees en vue de cette finale qu'il me plaisait a imaginer. Imaginer... Mais au lieu de ca, un type est parti avec mon sac orange sans meme que je m'en apercoive, malgre que celui-ci se trouvait a mes cote tout juste... Mais bon, passons! J'aime pas Lima!
J'y suis reapparu dans la journee de dimanche passe, en compagnie de belges avec lesquels j'avais passe un peu de temps a Cusco. Qosco dans l'ecrit Quechua. Passe quelques jours dans ces lieux. Me promener a dos de cheval entre ces ruines d'un temps evoque mais present et pas si lointain, peuplé de fantomes soumis a la volonte hispanophone... Qenko, Tambo Machay, Ollantaytambo, Pisaq et non, pas le Machu Picchu! Le ratage de cette derniere fait partie de mes deux bad lucks de fin de trip. Avec Lima. Suis revenu sur le bus direct de Cusco a Lima, 24 heures sans arret sur des routes de montagnes qui descendent et montent, tournent et virent... J'etais assis a cote d'un type enorme, qui m'ecrasait inlassablement a chaque courbes prises a droite, sans que j'y puisse rien... Double en plus d'une peur probablement panique d'etre malade sur le trajet, le type s'est envoye 2 ou 3 gravols (Dangeureux!) et s'etait installe dans les narines un tampon imbibe d'alcool qu'il perdait regulierement et tentait de rattrapper dans un sursaut qui me faisait a chaque fois m'attendre au pire! Une bien belle "ride"!
Maintenant de Blainville. Y faut ecrire tout ceci. J'ai de la difficulte a croire que c'est pas dans ma tete tout ca... Ya a peine quelques jours, j'etais assis a un bruyant cafe de Lima, a boire un cafe potable et ecrire des histoires, que je n'ai plus maintenant. Je tenterai pas de les refaire. Mais ya des choses que je sais, et qui changent pas, meme dans la facon de les transmettre... Imaginez arriver a Simiatug, Uyuni, Cabanaconde... Ces lieux de fascinations et de moments forts, de revelations dans certains cas...
Je me demande ce que pouvais bien avoir l'air l'Amerique du sud au temps du Che... Au temps des revoltes populaires et au temps ou l'economie n'avait pas pris l'ampleur qu'on lui connait aujourd'hui. Entre cafes pseudo-americains ou le complexe d'Etre au sud est visible a des miles, et dans une culture ou les jeunes font relativement fi du fardaud qui pese sur les epaules de leurs ancetres, ou se situe cette identite propre qui vole au vent tranquillement, sans que beaucoup ne s'en soucie...? On peut voir toutes sortes de choses... D'ailleurs, mobilisation souvent transfrontaliere en vue de la survie de l'equipe de foot locale. Ce sont des occasions si importantes que personne n'oserait venir defigurer le moment de receuillement que plusieurs iraient meme jusqu'a appeller sacre! C'est ainsi... C'est l'Amerique du sud. Celle que j'ai vu et qui dans ma tete a present existe. Avec ceux qui l'ont cree, vecue avec moi. Je pense en ce moment a la famille Davila, Lucho Tavara, Marcelo le petit, Male, la famille Sanchez, les amis du Quebec!... Tous ceux qui dans ma tete et mon coeur m'auront donnes, par leurs presences, une lecon de vie sur l'humanite... Un cours de solidarite generale! Pensez... Marcelo n'avait pas ete paye depuis bientot plus d'un mois et demi, a un certain moment... Il allait pas arreter de travailler pour autant... "Et les gens qui comptent sur ce que je fais??"... Plus important le role, moins la fonction, plus les gens, moins les institutions... C'est ainsi encore une fois, et c'est beau, les amis!
Ustedes estan en mi corazon y mis pies, amigos!!!
Para siempre!
Teo
vendredi, septembre 16, 2005
mercredi, août 31, 2005
lundi, août 22, 2005
dimanche, août 21, 2005
Sur un autre registre, dans la chambre d'hotel de La paz ou je loge depuis ce matin, le plafond est fait de toile de coton (Ce n'est pas le toit a proprement parle, mais plutot l'entre-toit...), les pigeons s'en donnent a la joie du coeur! On a droit a roucoulements, pietinements et bruits de toutes sortes... C'est typique et probablement rustique, comme semblent l'etre la ville dans son entierete. En comparaison a l'organisation quasi parfaite de la ville de Quito et ses trams, ou de l'urbanite chaotique de Lima l'immense, les rues de sable et poussiere de La paz detonnent, ce qui fait du bien et, pardonnez le jeu de mots pitoyable, fait redescendre sur terre!
La dynamique semble etre particuliere. Bien differente des autres grandes villes ou j'ai mis les pieds. L'altitude se sent, les moeurs des indigenes Aymaras, omni-presents partout, comme pouvaient l'etre les indigenes Kichwas a Riobamba en Equateur, sont grandement responsables de cette ambiance mysterieuse, comme peuvent etre silencieux et reserves les indigenes de la Sierra centrale de tous les pays andins... Vie discrete, mais combien passionnante lorsque grattee legerement, juste pour lever le voile, pour apercevoir...
Quitte hier deux bons franc copains de route avec lesquels j'aurai passe quelques 5 jours, a Colca et Arequipa. Yon le Basque, avocat politique de 41 ans habitant Donostia (Demande si par hazard avait pas rencontre un grand blond venant du Quebec, et y semble que non...!) et Barbara, Parisienne joviale qui n'en est pas une (A mon avis, Barbara...!) et vivant depuis quelques annees en Chine... De beaux moments, simple et francs... C'etait bien de faire quelques pas ensemble, tous trois sur la touche, voyageurs solitaires qui se comprennent dans leur silence complet et pensif... Et maintenant les chemins divergent, c'est ainsi et faut pas s'en faire!
Je reviens de quelques jours passes au plus profond du canyon del Colca avec ces deux comparses, lieu qui, semblerait-il, est le plus profond canyon au monde... Je dois admettre qu'une certaine frousse s'emparait inexplicablement de moi lorsque je me prenais a regarder au fond, et une certaine force malefique et dense qui probablement voulait ma mort me disait tout bas a l'oreille : "Vas y, plonge, c'est plaisant, tu vas voir...!" C'est probablement ce qu'on appelle le vertige! C'etait quelque peu destabilisant!
Tant qu'a etre dans un des lieux les plus epuisants au monde question randonnee, pourquoi pas tester notre resistance ? Ce fut la descente, vertigineuse, de 1500 metres et des poussieres, 3 heures et demi, apres remontee, redescente, pendant 7 heures ! Recompense : Oasis (source d'eau chaude) et feu de camp avec des gens bien d'un peu partout dans le monde pendant 1 jour et demi en bas! Passes par des villages tellement coupes de l'univers qu'on peut reconnaitre comme le notre, que pas meme une route carossable ne les rejoint. Il leur faut obligatoirement descendre et remonter le canyon en question pour se ravitailler. Les villages de San Juan, Malata et cie n'ont, de toute evidence, de l'electricite ou de l'eau courante qu'une connaissance eloignee geographiquement... Et inutile de dire que pour les locaux, notre effort physique faisait pietre figure...! Sans compter qu'y fallait remonter apres, comme toute chose dans le grand monde rationnel de la nature : tout ce qui descend remonte obligatoirement un jour!! (?)
Voila Voila... Les nouvelles fraiches. Je penses etre, demain ou apres demain, le dernier representant du groupe de 5 amis equatoriens en terres du sud... bon retour, les dames, et vous souhaite pas trop de turbulences!! (HeHeHe!) Allez boire une biere a ma sante, les quatres!!!
Donc vous tiens au courant, et la prochaine fois que vous entendrez parler de mes mesaventures, ce ne sera plus seul que je les vivrai!!!
De bons moments!
Ty
Ugo, tu vas rire, mais j'aurais aime etre avec toi pour ces aventures... c'est toujours les meilleures a raconter! (Et a vivre les plus... vivifiantes??)
samedi, août 20, 2005
Juste un petit moment avant de prendre le bus pour La Paz et rejoindre La Lou (C'est fou, apres presque 4 mois!), j'ai pris le temps d'inclure quelques photos de mes derniers evenements. On y retrouve... Ben, vous verrez bien!
Ho!
Ty
Vue de l'impressionant Canon del Colca, 3000 metres de profondeur a certains endroits. Nous y sommes restes quelques 4 jours a se promener dans d'epuisantes mais fort splendides randonnes. J'ai encore mal aux jambes. Tout au fond trone un oasis avec sources d'eau chaudes et gens bien sympathiques, avec lesquels il se prit quelques boissons autour d'un feu rechauffant. (Nuit : 5 degres en moyenne.)
Dans l'autobus, ou nous etions assis a l'avant, avec le chaffeur et son aide habituel, tronaient aussi une femme et sa petite fille, dont pris soin Barbara, une amie francaise rencontree a Arequipa, et avec laquelle suis alle dans la Canon del Colca. Nous etions accompagnes aussi par un sympathique Basque nomme Yon.
vendredi, août 12, 2005
Fini l'Equateur et sa Sierra centrale, ses indigenes discrets et genes, completement figes quelques fois devant une Sony PD-150! (Comprehensible). Sa geographie relativement simple mais condensee a un point tel qu'on peut avoir de tout dans un pays gros comme une bine! Deux mois de vagabondages et de constructions auront suffis a me donner une image de ce pays plus qu'impregnante, vers lequel je redirigerai certainement mes pas dans un futur imparfait!
Moi ben je continue ma route, meme si ca devient etrange de continuer seul pour un petit bout. Je suis habitue aux voyages solitaires, mais c'etait ya longtemps, et j'etais depuis maintenant 3 mois entoure de la presence de mes amis de la-bas, et me voila (Pour pas longtemps, je l'admets... La dame du Lou venant en ces contrees lointaines le 22 de ce mois exactement, a La Paz!!!!!!!!) seul en ces routes. C'est pas plus mal, et franchement, j'ai pas de quoi m'en ennuyer !!!
Je me dirige tranquillement vers le sud du pays, chemin faisant, Trujillo, Huanchaco, Lima l'inevitable, Arequipa (En sautant Cusco pour tout de suite, retour prevu avec la Lou...) et j'en passe...
"On s'est dit bye" pour l'ultime vraie fois, avec les aminches, a Vilcabamba, un petit village du sud de l'Equateur reconnu pour les vertues therapeutiques de son eau de roche... Ca doit pas etre pour rien qu'il y a la-bas kek hommes et femmes qui ont au-dessus de 100 ans... C'est une chance que j'etais la-bas, en outre. Si j'avais ete ailleurs, ca aurait probablement ete l'hecatombe sanitaire!! Dans ma journee de cheveauchee sur Saddam (Mon canasson gagneur de competition qui aime par-dessus tout courrir!... Les autres se nommaient originalement Che, Kadhafi, Fidel...) j'ai ete pris d'un etrange malaise a la tete, que j'ai instantanement mis sur le dos des pilules prises le matin meme... (Facile!) J'avais ete voir le doc a Cuenca la veille, question de crampes au ventre occasionnelles et franchement desagreables, et celui-ci, dans sa probable ignorance de mon probleme, m'a prescrit non-moins que 4 medicaments!! Que j'ai acceptes sans poser de question, innocent... J'ai donc pris le tout le matin avant le canasson, et par la suite, j'ai failli en perdre la vision!! (C'est vrai, je voyais du blanc partout...!) Pas d'inquietude, c'est maintenant revolu et ma vision est tout a fait retablie! (Quoique la peripherique est en ce moment probablement un peu affectee due aux quelques boissons legerement alcoolisees que j'ai pris ce soir...!)
Apres Vilcabamba, me suis retrouve dans un p'tit village de montagnes nomme Zaruma, derniere etape avant le Perou. Ce genre de lieu etrangement fait, etabli la surement par la folie momentanee de se dire "On est capable de se construire une maison la, je vous dit!" Du type a entrer par l'avant au premier etage et a sortir par l'arriere au troisieme, ou au deuxieme sous-sol, c'est selon! Truffe d'escaliers, de marches tourtueuses, de ruelles sans droits, de pietons (Ya que ca, pas le choix!)...
Maintenant le Perou! Et nous somme en Aout. La fin du projet s'est bien terminee, et maintenant le voyage en Bus!! Tout se fait en bus ici. Pas df'autre moyen! Parfois dangeureux, mais toujours divertissant, avec ses films de serie B americains mettant en vedette soit Chuck Norris dans son eternel role de veteran fini du Vietnam, ou bien Jean-Claude Van Damme dans son non-role de veteran fini tout court. Donc une bonne distance a parcourir. J'vous tiendrai pas trop au courant, question de pas tout gacher...
Bon... m'en va aller voir si le petit ocean pacifique voudrait bien pas me lecher les pieds... (Maudite affaire!)
A la suite!
Ho!
Ty
Chronique du chialage généralisé...
"...Mais ca m'enerve, merde!!"
mardi, juillet 26, 2005
Aujourd'hui est la derniere journee du stage proprement dit. C'est aujourd'hui a 4 heures approx qu'on presente notre super-docu-genial-fait-en-un-temps-record, a la CORAPE, avec le monde d'ALER et tout les gens qui ont comptes dans tous ces mois de travail. J'espere que ce resultat saura leur servir efficacement! J'en suis bien fier et plutot content! Vous verrez!
Aujourd'hui aussi etait le jour de depart pour la Lauralie, l'amie des premiers temps a Riobamba, et par la suite de Quito. De retour au Quebec ce soir, a Val David... Ya des choses comme ca qui se passent trop vite dans vie. Une heure de la journee t'es a Tombouctou, et l'autre a Gatineau... On dirait que ca marche pas !
Du haut de ma mansarde a Tumbaco, je ressens une breve nostalgie. Sentiment qui fait sentir que quelque chose se termine, et qu'une autre partie s'enclenche, un peu comme un domino. Hier derniere sortie avec ce qui reste du groupe ampute. Teleferique soporifique. C'etait bien de voir Quito du haut de ses 4100 metres, mais pas exceptionnel non plus, considerant le tarif propose...
"Je m'assoierai tranquillement,
jeudi, juillet 14, 2005
A travers les brumes, Arriba, muchachos, Arriba...!
Nous trois, solitaires ames des routes, cheminons pour ceuillir images et sensations sur les chemins de pays qui se croisent et se touchent, intimement. Des routes splendides, a couper le souffle, pour se rendre dans des lieux que l'imagination ne saurait defier. Marcelo Arena, le petit personnage souriant, conducteur a ses heures mais plus souvent du dimanche, sait nous guider, avec hesitation souvent. "Perdon... Como podemos ir a..." est une question qu'il nous faut poser plus souvent qu'a notre tour... Mais outre ceci, il est un franc compagnon de route et devenu un bon ami. La Mylem (Notez le "m"...!), dans son franc parler d'une spontaneite absolue, ne cesse de nous etonner par ses liens mentaux etranges qu'elle seule semble connaitre...: "Decidir no es la misma cosa que escoger... escoger es mas como tomar una decision...!" ???????? Eh ben...
Et moi.
Passons par Simiatug. Simiatug est un pueblo qui 30 ans avant, etait litteralement coupe du monde. Une seule route s'y rend, qui part de Ambato jusqu'a Guaranda. Route magnifique. Probablement les plus belles images que je conserve que la nature de l'Equateur a bien voulu me laisser voir. Des falaises d'une hauteur vertigineuse, des vallons immenses berces par les vents de l'altitude, que fait descendre de ses flancs le grand Chimborazo. Passons sur une route qui monte jusqu'a 4500 metres. Froid et vent nous fouette le sang.
Riobamba. Azogues y Cuenca. Canar. Le temple de Ingapirca (Voir les photos un peu plus bas...) Cuenca... Cite d'une grandeur modeste, classee patrimoine mondial de l'humanite par l'UNESCO. Et comme de raison. Ville festive et tranquille a la fois, avec une energie communicative qui, le soir ou nous y avons passes la nuit, m'a transmit une joie de vivre et une douce paix qui m'ont fait me dire : "Ouais, j'y retourne pour kek jours...!" Et de retour sur la route... Panamerican, qui de temps a autres fait penser au Chenal du moine... Sans vouloir insulter le Chenal du moine, bien sur !!!
Loja, Vilcabamba, le sud de la Sierra centrale... Encore une fois des montagnes a perte de vue, 2 heures du Perou... Vous pouvez en voir un petit echantillon dans les photos ci-bas. Passons dans El Oro, departement de la Costa, regne des bananeraies et des haciendas extensives ou semble pousser autant les bananes que les pesticides. Tellement d'utilisation de ces derniers que les fruits sont emballes dans des sacs plastiques a meme l'arbre!!! Arrivons a Machala de nuit. Recommence le defi de trouver un hotel decent, sans "Hacer une vueltita", comme le proposerait surement Marcelo, semblable quelques fois a un Caracol...! Debarquons au "Gran American Hotel", un lieu moyen qui tente de se donner des grands airs occidentaux avec musique classique, uniforme et porteur... Arme d'un calibre 12 troncone! Ye!
Repassons par Guayaquil. J'ai pas donne de nouvelles depuis longtemps, alors pas moyen de savoir que suis deja passe par cette ville imonde... La semaine d'avant, revenant de la plage de Montanita, lieu de debauche par excellence, surf et alcool, mais passons sur ceci...! Donc Guayaquil. Immense aglomeration d'habitation en beton, carrees, millions de pots d'echappement sans convertisseur catalytique, longue rue principale intensement commerciale avec au bout une longue promenade appellee "El Malecon 2000", ultra moderne avec Resto rapides et sais pas trop quoi d'autre. Dormi dans un hostal poche a 5$ la nuit, et reveille a 5 heures du mat, intoxique par le gaz carbonique, mal de tete et de coeur en plus. Retour d'urgence a Quito, qui m'a semble un veritable havre de paix et de tranquillite... Ouf! Donc inutile de dire que l'envie de remettre les pieds dans cette agglomeration n'etait pas pour me rejouire!! Mais bon, faisons contre mauvaise fortune bon coeur et sans rancune, l'impression a quand meme ete bien meilleure, pas d'intoxication et pas buzze!! Maisn prefere de loin Quito!
Ensuite retour a Quito. Repart demain pour Esmeraldas, et apres le montage final, le travail tire deja a sa fin...
Antonio Mocho dans les oreilles, il se fait tard et plus le temps passe, plus les impressions se font fortes, pleines et concises. Je vogue sur les vents des routes, les gensss et leur foi en eux, forte et implacable. Ils sont beaux... Et j'observe. Vous verrez!
Ty